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Françoise Roberti

Bourreau, victime, sauveur, comment en sortir ?

"Donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celles que je peux changer et la sagesse de distinguer les premières des secondes." Marc-Aurèle


Stephen Karpman est médecin psychiatre américain. Il a étudié avec Eric Berne (créateur de la théorie d'étude de la personnalité à travers l'analyse transactionnelle).

Nous allons nous pencher sur le triangle de Karpman, qui va permettre de décoder les jeux psychologiques qui peuvent se produire entre les hommes, dans les relations ou vis-à-vis de nous-mêmes.

Nous ne sommes pas dans un jugement de ce qui est bien ou pas bien, il s'agit ici d'un apprentissage dans l'observation et la compréhension de nos comportements.

Bourreau

Victime Sauveur


La victime est la personne qui va se lamenter, être dans la plainte. Elle n'est pas responsable de ce qu'elle vit. Une personne qui va se positionner en victime va pouvoir plus rapidement déculpabiliser si elle reste dans ce schéma-là mais à long terme va-t-elle prendre ses choix et sa vie en main avec toute la responsabilité qui la comporte ?


"Je suis faible, il pourrait m'aider." La victime donne au 'sauveur' et au 'persécuteur' une raison de prendre ce rôle-là.


Le sauveur est la personne qui va venir en aide à l'autre et découvrir sa raison de vivre et son utilité à travers l'autre. Le sauveur va aider, quitte à se rendre indispensable. La difficulté pour le sauveur arrive au moment où l'autre n'aura plus besoin de lui.


"Il est faible je dois l'aider."


Le bourreau (persécuteur) se met dans un rôle de redresseur de torts (ce que lui, considère comme étant des torts). Il va parfois attaquer ou le faire de manière plus insidieuse en pensant avoir raison.


"Je dois leur dire comment agir, je le sais!"


Le tableau suivant va aider à éclaircir le rôle que l'on adopte parfois, pourquoi et comment faire pour s'en extraire? (Les listes ne sont pas exhaustives).

Intérêts

Pourquoi ?

Côté caché ;-)

Questions à se poser :

S'en extraire pour...

VICTIME

Pas de prise de responsabilité, appui sur d'autres personnes. Pas de sa faute, il est droit. Zone de confort

Protection par rapport à :

Un manque de confiance en son pouvoir créateur

A sa pleine puissance

Ai-je choisi cette situation librement ?

Qu'est-ce que je décide aujourd'hui ?

Quels choix, valeurs, directions est-ce que je décide de reposer aujourd'hui?


Responsabilité personnelle Autonomie, liberté

BOURREAU

Valorisation personnelle par rapport au pouvoir. Sentiment d'intelligence supérieure. Impression d'avoir plus raison que l'autre.

Protection par rapport à : Perfectionnisme. Un manque de lâcher-prise et de confiance en la vie

En quoi ce que je reproche aux autres m'éclaire-t-il sur moi?

Qu'est-ce que je m'autorise ou je m'interdis par rapport à ça ?

Travailler la confiance Accepter la différence Lâcher prise

SAUVEUR

Exister à travers l'autre.

Se sentir utile voire indispensable.

Protection par rapport à :

Un manque de confiance en lui ou en son rôle sur terre. Inquiétude de se retrouver seul, face à lui-même.

Pourquoi ai-je envie de sauver la personne en face de moi ?

Qu'est-ce qu'il se passe si je ne le fais pas ?

L'autre a-t-il envie d'être aidé : a-t-il demandé ?

Rendre la responsabilité propre à chacun. Rendre la maîtrise et le choix à l'autre.

Karpman a étudié avec Eric Berne, qui est considéré comme le père de l'analyse transactionnelle (analyse basée sur la personnalité et les transactions, les échanges relationnels, de communication).

Dans cette analyse transactionnelle, vous retrouvez 4 mythes dans lesquels s'intègrent les rôles du triangle de Karpman:

  1. J’ai le pouvoir de rendre les autres personnes heureuses (le sauveur sera en recherche d’une victime).

  2. Les autres personnes ont le pouvoir de me rendre heureux (la victime sera en attente d’un sauveur).

  3. J’ai le pouvoir de rendre les autres personnes malheureuses (le persécuteur sera en recherche d’une victime).

  4. Les autres personnes ont le pouvoir de me rendre malheureuse (la victime sera en attente d’un persécuteur).

Avez-vous déjà pensé selon l'un de ces mythes ? Quel était votre rôle ? Vous en êtes-vus extrait ?

Un rôle donne à l'autre une raison d'exister.


Pour observer et prendre du recul sur une situation, nous allons favoriser une communication dans laquelle nous laissons l'autre libre de ses choix.


Toujours avoir en tête que nous sommes pleinement acteur de notre vie.


Françoise Roberti

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